Champignons

N’espérez pas faire des cueillettes sur la réserve, c’est interdit…

Tulostome des brumes.
Tulostome des brumes.

Les champignons sont des organismes complexes. La première image qui vient à l’esprit, lorsqu’on pense à un champignon, est le “champignon de Paris” (Agaricus bisporus), constitué d’un pied et d’un chapeau. Cette idée est réductrice, car les champignons sont présents autour de nous sous des formes beaucoup plus variées.

Oreilles de Judas.
Oreilles de Judas.

L’immobilité des champignons et leur capacité à pousser les ont autrefois naturellement conduits à être classés parmi les végétaux. Cependant aujourd’hui, ils sont classés dans une catégorie spécifique : le règne Fungi. Ils ne sont pas des végétaux car ils ne nourissent pas par synthèse chlorophilienne. Ils se nourissent par osmotrophie à partir d’autres matières organiques. Ils secrètent dans le milieu des enzymes qui vont dégrader les matières organiques qui seront rendues solubles. C’est sous cette forme soluble qu’elles seront capturées par le champignon.

Pour trouver dans leur environnement immédiat le carbone nécessaire à leur développement, ils s’y prennent de trois manières différentes. On peut donc les ranger en trois catégories :

  • Les parasites
    Ils s’installent sur un organisme malade ou blessé, pénètrent dans les cellules, s’attaquent aux tissus vivants et y puisent tout ce dont ils ont besoin, entraînant la mort de leur victime.
    ex : polypores (champignons sans pied qui adhèrent fortement au bois).
  • Les saprophytes
    Ils se procurent leur carbone sur des substances organiques mortes ou en voie de décomposition. Ce sont les “éboueurs” qui nettoient la nature, lui restituent toutes sortes d’éléments et assurent la fertilité de l’humus.
  • Les symbiotiques
    Plus discrets, mais non moins importants, ils concluent un petit arrangement avec une plante hôte. En échange du carbone dont ils ont besoin, les champignons permettent à la plante de se développer. C’est le cas des lichens, où une algue est en association avec un champignon. Les orchidées, elles aussi, utilisent cette association au niveau de leurs racines. Enfin les arbres de nos forêts profitent aussi de ce coup de main apporté par les champignons qui optimisent le prélèvement par les racines des éléments minéraux du sol (phosphore et azote).

Ne font l’objet de fiches sur le site que les plus “gros” et donc les plus facilement visibles, mais sachez qu’il y en a bien d’autres aussi présents au platier ! La partie visible de ces champignons est leur organe reproducteur qui porte les spores. La partie la plus importante de l’organisme est dans le sol sous la forme de mycélium (filaments blanchâtres ou invisibles à l’œil nu).

Les champignons ci-dessous ont été identifiés par Marcel Delsaux des guides nature du platier.