Le grand cormoran est visible fréquemment sur la réserve ou sur les piquets de la plage à marée haute. Il utilise certains îlots comme reposoir et base arrière. Il ne niche pas ici, mais il trouve l’essentiel de sa nourriture en mer. En empruntant le sentier de l’est, il n’est pas rare d’être survolé par une escadrille qui s’en va ou revient de la mer.
Sur les îlots, les grands cormorans se regroupent pour se sécher les ailes en les laissant bien écartées dans une attitude typique. En effet, contrairement aux autres oiseux plongeurs, les plumes ne sont pas imperméables. Selon certaines études, cette attitude faciliterait aussi la digestion.
Le grand cormoran a toujours eu une mauvaise réputation, surtout aux yeux des pêcheurs avec lesquels il entre en concurrence. Son efficacité à la pêche est très peu appréciée.
Au milieu du XXème siècle, l’espèce était très peu présente en France et plutôt menacée de disparition. Elle a obtenu dans le nord de l’Europe et en France un statut de protection. Ces mesures ont porté leurs fruits et désormais sa conservation est devenue une préoccupation mineure. Il reste néanmoins protégé.
Au platier, il occupe avec assiduité des îlots sur l’est. Sa présence pourrait empêcher la colonisation de ceux-ci par des sternes, des mouettes ou des limicoles. En effet, le grand cormoran, bien que se nourrissant de poisson, a la particularité d’être glouton et de pouvoir croquer un poussin laissé sans surveillance.
Sources :
– Inventaire de la faune sauvage de France, vertébrés et principaux invertébrés, 1995, Nathan et le Muséum d’Histoire Naturelle
– Fiche du Muséum d’Histoire Naturelle : Le grand cormoran
– Wikipedia : Le grand cormoran
– Oiseaux.net : Le grand cormoran