Le canard siffleur et madame hivernent sur le platier. C’est-à-dire qu’ils viennent ici profiter d’hivers relativement doux. Au printemps, ils repartent nidifier en Ecosse ou en Scandinavie. Assez farouches, on peut cependant souvent les voir à la jumelle depuis l’observatoire principal. Le mâle est reconnaissable à la tâche dorée qu’il a au sommet de la tête. La femelle a un plumage plus terne. Le corps est assez rond et trapu.
Essentiellement végétarien, le canard siffleur aime bien les côtes. C’est là, près des estuaires qu’il trouve sa nourriture préférée. Il se nourrit à terre ou en eau peu profonde. En France, l’espèce est relativement commune l’hiver sur le littoral. Souvent en couple, il est volontiers grégaire. Sur le site, les effectifs sont plutôt en augmentation. Certains jours d’hiver on peut dénombrer plus de cinq cents individus sur les mares et les prairies humides (données 2007-2008).
Vous vous demandez certainement pourquoi ce canard est appelé siffleur ? En fait la réponse est dans la question, son cri rappelle un sifflement. Et il sait donner à l’entendre, même une oreille non avertie peu le reconnaître.
Son nom scientifique, Anas penelope, en revanche pourrait sembler plus compliqué à interpréter. Surtout si on se laisse aller à chercher du côté de Pénélope, l’épouse fidèle d’Ulysse.
La réalité serait plus simple qu’il y paraît. Anas vient du latin qui signifie canard et penelope du grec ancien qui désigne une espèce de canard ou d’oie.
Et l’épouse d’Ulysse dans tout ça, me direz-vous ?? Selon plusieurs sources peu vérifiables, données par notre moteur de recherche favori, Pénélope, l’épouse fidèle d’Ulysse, aurait bien à voir avec les canards. Une légende raconte qu’elle aurait été sauvée de la noyade par ces volatiles. Wikipédia suggère encore que Pénélope aurait pu être une divinité ancienne en forme d’oiseau mais aussi qu’il était courant dans la Grèce antique de donner aux femmes des noms d’oiseaux. Bref en résumé, rien de bien solide qui puisse confirmer un lien entre notre Anas penelope et la Pénélope d’Ulysse…