Visiteur hivernal, l’alouette haussecol peut s’observer sur les plages du casino et de Grand-Fort-Philippe surtout de décembre à février. Elle évolue en bande sur le haut de l’estran où elle trouve sa nourriture parmi les suedas et le salicornes. Essentiellement granivore, elle mange les graines d’obione, de salicorne et d’autres plantes halophytes.
A peine plus petite qu’une alouette des champs, elle s’en distingue par ses couleurs. La tête des adultes comporte des tâches noires et jaunes caractéristiques qui permettent de l’identifier sans erreur. La tête est par ailleurs surmontée de deux petits « sourcils » en plumes noires. Enfin un bandeau noir sur le cou justifie son qualificatif de hausse-col. En effet, le hausse-col était une plaque d’armure qui protégeaient le cou et la poitrine des soldats.
Assez farouche, il faut s’équiper de jumelles ou de téléobjectif si vous êtes adepte de photographie pour pouvoir l’observer. Une approche douce et lente est vivement recommandée pour éviter de la déranger et de provoquer un envol généralisé. Elle est souvent accompagnée d’autres passereaux comme le bruant des neiges et la linotte à bec jaune.
Les effectifs fluctuent selon les années, mais on peut les estimer à une quarantaine d’individus en moyenne.
L’alouette haussecol nous vient de Scandinavie ou de la toundra arctique où elle niche. L’hiver, alors que le froid rend inaccessible sa nourriture, elle descend sur nos côtes. En France sa présence est exceptionnelle en dehors de nos côtes du Pas-de-Calais. Quelques rares groupes sont parfois observés sur les côtes de la manche.
Sa présence chez nous est menacée par de nombreux facteurs. La première menace est la fréquentation des plages et les chiens non tenus en laisse qui contraignent les groupes à des envols fréquents. Plus spécifiquement au platier, l’engraissement de la plage du casino a tendance à diminuer les espaces de nourrissage. Enfin le réchauffement climatique pourrait aussi à l’avenir réduire la migration dans la mesure où des hivers plus doux ne les encourageraient plus à descendre chez nous.
L’alouette haussecol figure sur la liste rouge des espèces protégées en Europe avec une préoccupation mineure. On considère que le risque de disparition est faible.
http://www.oiseaux.net/oiseaux/alouette.haussecol.html
http://www.oiseaux-birds.com/fiche-alouette-hausse-col.html
https://inpn.mnhn.fr/docs/cahab/fiches/Alouette-hausse-col.pdf