L’aigrette garzette est connue pour aimer la chaleur. En France, son lieu de prédilection a pendant longtemps été la Camargue. Cependant depuis les années 70, elle a considérablement étendu son aire de répartition, qui suit essentiellement le contour des côtes. Elle vit dans les marais, les lagunes, les abords des étangs et des rivières.
Ce héron blanc a un corps élancé, le cou long et mince et la queue courte et carrée. Son plumage est entièrement blanc. En période nuptiale, il arbore deux très longues et fines plumes sur la nuque : les aigrettes. Ses pattes sont noires, terminées par des doigts jaunes. Les deux sexes sont d’apparence semblable.
Diurne, l’aigrette aime volontiers vivre en groupe, ce qui ne semble pas le cas au Platier, où l’on observe souvent des individus isolés. Elle pêche souvent à découvert, en eau peu profonde, à l’affût ou en déplacements lents. Elle se nourrit de petits poissons, de grenouilles, de crustacés et de petits insectes.
Elle niche plutôt en colonies, sur des arbres ou dans des roseaux, en zone calme. La femelle construit le nid avec les matériaux (tiges de roseaux, branchettes…) rapportés par le mâle. La ponte de 3 à 5 œufs bleu vert clair intervient de mai à début juillet. Les deux parents couvent à tour de rôle pendant 21 à 25 jours. Le jeune est nidicole et quitte le nid à un mois. Quinze jours plus tard, il prend son premier envol et devient indépendant. Cependant, le Platier ne lui offre pas de site favorable à la nidification. Elle y vient pour se nourrir et pour se reposer. On peut l’observer sur l’ensemble du site, mares d’eau douce, mares d’eau saumâtre, plus rarement sur l’estran. En août 2008, on a pu dénombrer jusqu’à 39 individus dans la même journée. Les effectifs sont plutôt à la hausse.
L’aigrette garzette fait maintenant partie des espèces protégées. Au début du XXème siècle, elle a eu un destin tragique. Elle était en effet chassée pour ses fameuses aigrettes, qui finissaient ensuite sur les chapeaux des dames. Depuis, la mode a changé, mais un autre problème est apparu. Aujourd’hui, c’est la diminution des milieux humides, sous la pression de l’homme, qui menace l’aigrette.