Tarier pâtre

Le tarier pâtre (autrefois appelé traquet pâtre) aime bien les positions perchées qui lui servent de poste d’observation. Il est souvent visible sur des poteaux ou en haut d’un buisson. Il apprécie les milieux dégagés, les terrains non cultivés, plutôt secs et ensoleillés. Vous pourrez le rencontrer au platier, haut perché sur un buisson à l’est ou sur une clôture de pâtures avant d’arriver au hameau des écardines.

Tarier pâtre mâle.

Solitaire, il se nourrit de petits insectes, d’araignées, de vers ou de mollusques qu’il a repérés depuis son perchoir. La femelle a un plumage plus terne et discret que le mâle. Les deux membres du couple ne s’éloignent jamais l’un de l’autre, une cinquantaine de mètres semble être la distance maximale qu’ils puissent supporter.

Tarier pâtre mâle.

Le nid est installé au sol parmi la végétation, souvent protégé par un « toit » de brindilles. Pendant deux semaines, la femelle couve seule, 4 à 6 œufs bleu pâle, finement tachetés de brun-rouge. Une deuxième couvée a souvent lieu en juin et parfois même une troisième en juillet.

Tarier pâtre mâle.

Les effectifs sont plutôt en légère régression sur le Nord Pas-de-Calais. Le tarier pâtre est une espèce très sensible aux hivers rigoureux. La tendance climatique actuelle pourrait lui être favorable. Cependant, la disparition des friches, l’agriculture industrielle et l’usage massif de pesticides lui sont préjudiciables.

Tarier pâtre femelle.

Sources :
Guide des oiseaux d’Europe, Peterson, Mountfort, Hollom, Géroudet, Delachaux & Niestlé, 9ème édition, 1981.
100 oiseaux communs et nicheurs de France, Frédéric Jiguet, Delachaux & Niestlé et MNHN, Paris 2011.
– Evolution des populations d’oiseaux communs nicheurs dans le Nord Pas-de-Calais (1995-2014), Christophe Luczak, GON, 2017.