Qui ne connaît pas l’ortie ? Elle laisse un tel mauvais souvenir, quand on touche ses feuilles, que l’on ne l’oublie pas. Ses feuilles opposées, découpées en dents de scie sont tapissées de poils urticants siliceux qui par simple contact avec notre peau, transmettent l’acide formique contenu dans les feuilles.
Ce n’est pas une plante caractéristique du milieu dunaire, mais au platier vous la rencontrerez en abondance le long des sentiers dans la dune à fourrés ou au bord du platelage. Elle se plaît sur des terrains riches en azote et en matière organique. C’est pour cette raison qu’on la retrouve habituellement comme indésirable dans les jardins potagers souvent enrichis de matières organiques –fumier, compost, …-.
A l’inverse des plantes pionnières, elle témoigne au contraire du fait que le terrain a été occupé auparavant par d’autres plantes. La décomposition de celles-ci a apporté suffisamment d’azote au sol pour que l’ortie puisse le trouver à son goût.
Pour le botaniste, l’ortie est une plante dioïque, c’est-à-dire qu’il existe deux types de plants différents : les pieds mâles et les pieds femelles –tout comme la bryone ou l’argousier- . On peut les différencier au moment de la floraison. Les fleurs femelles sont pendantes, de couleur verdâtre avec quelques reflets de violet, tandis que les fleurs mâles sont plus étalées, dressées et jaunâtres. La pollinisation se fait par le vent.
L’ortie est aussi une plante très appréciée des insectes. De nombreux papillons très communs l’utilisent comme plante hôte –lieu d’habitation et garde manger-. On peut citer la petite tortue, le paon du jour et le vulcain. Au printemps, il n’est pas rare d’y rencontrer un petit charançon vert du genre Phyllobius.
L’ortie est une plante comestible. Crue en ayant pris soin d’écraser les feuilles, elle a un goût qui rappelle le haricot vert, cuite elle rappelle davantage les épinards. Les utilisations culinaires sont variées et vont du potage au pesto, ou encore des quiches ou des gratins.
En savoir plus :
La page sur l’ortie sur Wikipedia.
Un article du journal naturaliste la Salamandre
Comment distinguer l’ortie mâle de la femelle ? Une vidéo des Chemins de la nature.