Si vous êtes discret et silencieux, vous pouvez très bien rencontrer un faisan au détour d’un sentier. Alors, immanquablement, l’animal surpris s’échappera à grands cris rauques. Il s’envolera d’un vol bas et lourd. On peut aussi assez fréquemment l’observer depuis les observatoires, en train de picorer dans les pâtures. C’est un oiseau qui aime bien les paysages diversifiés, où alternent des bois, des friches, des haies, des champs. Sur le platier, il fréquente autant les fourrés que les pâtures bien dégagées.
Originaire d’Asie, le faisan est présent en France depuis le IXème siècle. Il a cependant été réintroduit de façon très importante au XXème siècle pour les besoins de la chasse.
Comme c’est fréquemment le cas chez les oiseaux, le mâle est très coloré. La femelle est en revanche beaucoup plus discrète. Ils vivent en groupe où, un mâle dispose d’un harem de plusieurs poules. La ponte débute dès la deuxième quinzaine de mars. Le nid est à même le sol. Il comporte entre 9 et 12 œufs qui sont couvés exclusivement par la femelle pendant 23 à 25 jours. Ce mode de nidification le rend sensible aux activités agricoles. Les travaux des champs limitent le développement de l’espèce. A partir de mai, les poussins éclosent et suivent leur mère. Ils forment une compagnie qui reste regroupée jusqu’à la fin de l’été.
Les petits consomment davantage d’insectes et de petits animaux (fourmis, chenilles, pucerons, petits coléoptères, papillons, mollusques, vers, etc…). Pendant leur croissance, leur régime alimentaire change et se compose essentiellement d’éléments végétaux (herbe, graines…).
En savoir plus :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Faisan_de_Colchide
Source : Inventaire de la faune de France, vertébrés et principaux invertébrés, Nathan et Muséum d’Histoire Naturelle, 1995.
