Un réel coup de chance que de rencontrer un putois car le putois est plutôt nocturne et ne s’aventure que rarement en pleine lumière. Sur la réserve, c’était le seul prédateur, mammifère sauvage avant l’apparition du renard depuis quelques années. Il affectionne les zones humides. Les mares et zones humides du platier lui conviennent tout à fait. Ce carnivore chasse le rongeur, le lapereau et ne dédaigne pas croquer quelques batraciens à l’occasion. Il est aussi connu pour être un prédateur du rat musqué. Il grimpe peu, mais nage bien. Quand il se sent menacé, il crie bruyamment et émet une substance nauséabonde. C’est un cousin du furet qui en est une variante domestiquée.
Malgré une baisse des effectifs, il restait classé en France «susceptible d’occasionner des dégâts», ce qui en autorisait la chasse et cela malgré un classement dans le cadre de la Convention de Berne comme «espèce de faune protégée». Cependant un arrêté du Conseil d’Etat du 3 août 2023 l’a retiré enfin de la liste des ESOD (Espèces Susceptibles d’Occasionner des Dégâts). Il a pendant longtemps traîné derrière lui une mauvaise réputation, largement exagérée, de saigneur de poules, aussi était-il rangé parmi les nuisibles.
Aujourd’hui, on sait que son régime alimentaire est essentiellement constitué de petits rongeurs (mulots, campagnols, rats…). Il se satisfait aussi d’amphibiens (grenouilles, crapauds) et de lapins. Son action sur le milieu contribue au maintien de la biodiversité.
Il vit dans un terrier ou trou laissé inoccupé par un précédent locataire, lapin par exemple. L’accouplement a lieu au printemps. La femelle met bas en juin ou juillet une portée de trois à sept petits. Elle allaite pendant 5 à 6 semaines puis s’occupe seule des jeunes pendant encore deux mois. La maturité sexuelle est atteinte vers dix mois.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Putois