Vipérine

Vipérine.
Vipérine.

La vipérine commune n’est pas spécifique du milieu dunaire et ne se rencontre qu’occasionnellement au platier. L’été, son port élevé et l’éclat de ses inflorescences bleues en font une plante reconnaissable d’assez loin du premier coup d’œil. Appréciant la pleine lumière, elle s’accommode de sols pauvres, sablonneux ou caillouteux. C’est une habituée des terrains vagues et des talus de voies de chemins de fer qui supporte assez bien la sécheresse. On peut la rencontrer sur l’ensemble du territoire français.

Vipérine.
Vipérine.

Bisannuelle, elle se fait discrète la première année et seule une rosette de feuilles n’est visible. Autrefois les feuilles de cette rosette étaient consommées en salade. François Couplan rappelle aussi que les très jeunes feuilles sont comestibles.

Les qualités ornementales de cette plante ont vite été repérées. Au XIXème siècle l’abbé Amédée Masclef, professeur de sciences naturelles au petit séminaire d’Arras écrivait : « La vipérine, lorsqu’elle est couverte de ses nombreuses fleurs bleues, produit, surtout à distance, un très bel effet ; on peut l’utiliser avec avantage dans les jardins paysagers pour décorer les terrains arides et incultes. »

Vipérine.
Vipérine.

Au delà de son intérêt esthétique, la vipérine a aujourd’hui des qualités très précieuses en ces temps de biodiversité fragile. En effet, elle produit de grandes quantités de nectar et de pollen qui en font une plante très appréciée par de nombreux insectes. Les abeilles, les syrphes et les papillons la fréquentent assidûment. Elle contribue activement à entretenir une bonne biodiversité. Une abeille solitaire, Osmia anthocopoides, non encore observée au platier, en a même fait sa nourriture exclusive.

Vipérine.
Vipérine.

Le nom de vipérine (Echium vulgare) fait référence à la vipère. Déjà les grecs anciens l’appelaient echion, de echis la vipère. Cette appellation lui vient probablement de la forme du pistil qui ressemble à une langue de vipère. Pour cette raison on a longtemps attribué à cette plante des vertus pour lutter contre le venin des vipères, hélas, sans aucun fondement scientifique et sans aucune chance de réussite.

Sources

  • François Couplan, Reconnaître facilement les plantes par l’odorat, le goût, le toucher. Guides du naturaliste, Delachaux et Niestlé, Paris, 2004
  • Amédée Masclef, Atlas des plantes de France utiles, Editeur Paul Klincksieck, nuisibles et ornementales, Paris, 1893
  • Sauvages du Poitou : http://www.sauvagesdupoitou.com/82/392
Vipérine.
Vipérine.