Vous pourrez rencontrer la soude épineuse ou brûlée en bordure de plage, à la limite de la ligne de marée haute, principalement du côté de l’Abri côtier. C’est une plante caractéristique de ce milieu ; elle s’installe volontiers sur la dune embryonnaire. En effet, elle ne craint pas les embruns et apprécie un sol contenant du sel. Son appétence pour le sel en fait une plante quasi exclusive du littoral. Elle appartient à la même famille botanique que les salicornes et suedas (Amaranthacées dans la nouvelle classification, Chénopodacées dans l’ancienne)
En revanche, elle n’est pas très appréciée des baigneurs, car ses feuilles allongées se terminent par des épines. On l’appelle d’ailleurs parfois soude épineuse. Généralement peu élevée (40 à 50 cm), elle s’étale. Les pieds peuvent avoir 60 à 80 cm de large.
Autrefois cette plante annuelle était récoltée puis brûlée. De ces cendres on obtenait de la soude qui entrait dans la composition de savons ou était utilisée dans l’industrie du verre. Son nom scientifique Salsola kali le rappelle -du latin : salus : salé et de l’arabe al quili : potasse-. Il permet de la distinguer clairement des suedas maritimes (Sueda maritima) qui sont appelées aussi soude dans le langage vernaculaire.