Après l’article du Nord industriel de septembre 1966, la Voix du Nord s’emparait elle aussi du sujet en février 1967. Le projet des Ecardines était sur les rails.
La tonalité de l’article répond aux ambitions de l’époque où rien ne semblait devoir arrêter l’imagination des promoteurs. La période était résolument tournée vers l’expansion. L’article de la Voix du Nord reproduit ci-dessous, nous plonge dans cette atmosphère d’optimisme sans limites…
Une nouvelle station balnéaire en 1970
à l’intention des habitants de la Métropole :
Les Ecardines, située dans un ” site sauvage ” entre Calais et Dunkerque
Au moment où les loisirs, surtout ceux de fin de semaine, prennent de plus en plus d’importance dans la vie de chacun, il est intéressant de signaler l’initiative prise par le Bureau d’Organisation Economique de Lille, que préside M. Jean Bied, ancien directeur des services départementaux du Nord au ministère de la Reconstruction et du Logement, concernant l’installation d’une nouvelle station balnéaire, située entre Calais et Gravelines, ou plus précisément entre Les Huttes d’Oye et Grand Fort Philippe.
Au cours d’une conférence qui s’est déroulée vendredi matin au centre de documentation du bâtiment de Lille et à laquelle participaient, entre autres, M. Dubus, maire d’Oye et son premier adjoint, M. Bied a précisé que le B.O.E. se penchait depuis trois ans sur un projet intéressant primitivement 28 hectares, mais que les autorités de tutelle, en l’occurrence le sous-préfet de St-Omer, lui avaient demandé d’élargir à une plus vaste superficie, s’étendant sur 145 hectares et 4 kilomètres de plage.
Le projet en est encore au stade des études, mais les terrains ont été acquis par la société de réalisation fondée en juin dernier et qui a baptisé le domaine ” Les Ecardines “, du nom des coquillages qui tapissent le sable de cette portion de côte.
Les promoteurs entendent sauvegarder le site de cette ” côte sauvage ” constituée de dunes et de garennes, en y implantant des maisons individuelles de style flamand, hollandais et picard, sur des lotissements dont aucun ne sera inférieur à 500 mètres carrés, la société laissant à chacun des futurs propriétaires la possibilité de construire selon ses goûts et possibilités.
De nombreux espaces verts sont prévus, ainsi qu’un centre commercial très complet, des ensembles culturel et cultuel, un motel et un terrain de camping et de caravaning de première catégorie.
Si tout va bien, les travaux d’assainissement, d’infrastructure et de viabilité pourraient débuter dès l’automne prochain et les premiers terrains pourraient être mis en vente au cours du premier semestre 1968.
La société s’est en outre assurée le concours d’une firme de capitalisation, destinée à faciliter l’achat des résidences, dont le nombre, non encore fixé définitivement, pourrait atteindre le millier.
Les promoteurs entendent conserver le site ” originel “, utiliser au mieux le paysage, faciliter le plus possible l’accession à la propriété, afin d’assurer à ceux qui lui feront confiance le maximum de détente et de vie au grand air et la pratique des sports dont la gamme s’étendra du char à voile au jeu de boules, en passant par l’équitation et la navigation de plaisance.
La Voix du Nord, dimanche 19 et lundi 20 février 1967
