Lapin de garenne

Lapin de garenne.
Lapin de garenne.

Le lapin de garenne est le seul mammifère sauvage facilement visible sur la réserve, cependant ses effectifs fluctuent au fil des années. Animal craintif, actif surtout au crépuscule et la nuit, vous pourrez l’apercevoir facilement à proximité de l’observatoire. A défaut, vous verrez ses traces : trous de terriers, concentrations de crottes de lapin. Il affectionne particulièrement les sols sablonneux dans lesquels il peut facilement creuser ses terriers. Il vit en général en colonie, très sédentaire autour de son réseau de galeries.

Lapin de garenne.
Lapin de garenne.

Ses pattes arrière à peine plus longues que celles de devant le différencient du lièvre. Ce qui ne l’empêche pas de sautiller, bondir, courir avec agilité et même tambouriner avec les pattes arrière en cas d’alerte.

Le lapin est exclusivement végétarien, presque tout ce qui se présente à lui l’intéresse, herbes, fruits champêtres, baies, champignons, jeunes pousses mais aussi lichens et même écorces de certains arbustes.

Notre Jeannot est le premier gestionnaire de la Réserve. Son action est double :

Lapin de garenne.
Lapin de garenne.
  • Destructrice : par le creusement de terriers, il rend le sable mobile et déchausse les racines. En outre, de par son alimentation, en broutant les plantes de la dune, en particulier dans la zone à fourrés, il peut contribuer au retour de la dune blanche.
  • Régulatrice : en mangeant les lichens de préférence aux mousses, il permet une meilleure stabilité de la dune grise. Véritable tondeuse naturelle, il grignote les pousses d’argousier et contribue ainsi à réduire leur prolifération.
Lapin de garenne.
Lapin de garenne.

Ce qui pourrait rendre le lapin dangereux pour un écosystème comme celui de la réserve, c’est, plus encore que son mode de vie, son incroyable capacité à se reproduire rapidement.
Les femelles ont en moyenne 3 à 5 portées d’environ 5 lapereaux par an. A partir de 3 à 4 mois, celui-ci est déjà en âge de se reproduire. La réserve lui offre en plus un milieu relativement sécurisé : chasse interdite, quelques prédateurs (putois, fouine et renard), quelques dérangements dus aux oiseaux. La régulation de la population se fait probablement ici par les maladies : la myxomatose étant celle qui est la plus répandue. Transmise par les moustiques et puces, elle réapparaît régulièrement.