Avec son costume noir et blanc et son bec et ses pattes rouge-orangé, l’huîtrier pie est facilement identifiable sans risque de confusion. Il se fait de plus remarquer par un cri caractéristique qui ne manque pas d’attirer l’attention. Au platier, il fréquente la plage à marée basse, mais aussi les vasières. Il vient plus rarement se montrer au bord des mares de l’observatoire principal.
Ce limicole doit la première partie de son nom à son régime alimentaire. Pourvu d’un bec adapté pour l’ouverture des bivalves comme les coques, les moules ou des petits crustacés comme les crabes, il arpente la plage ou les bords des vasières à la recherche de nourriture. Il sait aussi se satisfaire de lombrics lors de haltes dans les prairies.
Pour ce qui est de la deuxième partie de son nom, c’est à son costume qu’il le doit. Cependant, mis à part ses couleurs, l’oiseau n’a pas grand chose à voir avec la pie, plus habituée des campagnes et des bois que des bords de mer et des crustacés.
Quelques couples nicheurs sont parfois observés sur la réserve mais les individus sont davantage de passage. Plusieurs raisons peuvent rendre ces tentatives de nidification fragiles. On peut évoquer l’éloignement de zone de nourrissage importante comme les Hemmes de Marck, la prédation sur les œufs, ou encore la disparition de parents lors de la recherche de nourriture sur la plage dès les premiers jours de l’ouverture de la chasse… En effet, l’huîtrier pie n’est pas protégé et reste chassable en France.
Le nid est une dépression du sol garnie de coquillages et de débris divers (algues, entre autres). La femelle pond 3 œufs qui seront couvés de 24 à 27 jours. Dès l’éclosion, les poussins quittent le nid.
L’huîtrier pie est visible sur les côtes dont il ne s’éloigne guère. En France, il niche surtout en Bretagne, en Normandie, dans le bassin d’Arcachon et en Camargue.
