Grand, mais pas tant que cela. En effet, le grand gravelot est à peine plus gros qu’une alouette. Son collier noir permet de l’identifier facilement. C’est un limicole qui se régale des petits invertébrés que l’on trouve sur les grèves.
Sur la plage ou les vasières, le grand gravelot a un déplacement rapide, entrecoupé de courtes pauses. C’est un oiseau nerveux et actif, toujours en quête de nourriture. Son menu est constitué d’insectes, de vers marins, de mollusques et d’araignées. Il est volontiers grégaire.
Quelques couples (environ 150) nichent en France sur les rivages, depuis les plages du Morbihan jusque chez nous. Sur le site du platier, il niche, quand il n’est pas dérangé par des promeneurs indélicats ou des chiens errants, à l’est, à la limite de la plage de Grand Fort Philippe et à l’ouest, au droit de l’abri côtier.
Le nid est une dépression à même le sable ou les graviers, à découvert. Il y a deux pontes par an de mi-avril à juillet de 3 à 4 œufs brun jaunâtre, tachetés et striés de noir et de gris. Le couple couve pendant 23 à 25 jours. Les jeunes quittent leur nid juste après la naissance et sont élevés par les deux parents.
Le grand gravelot est migrateur. Les côtes françaises accueillent jusqu’à 10 000 individus pendant l’hiver. La plupart de ces visiteurs remontent ensuite au printemps, pour nicher essentiellement en Europe du nord et en zone arctique.
L’espèce est protégée en France. L’urbanisation et la fréquentation touristique des plages rend sa nidification difficile.
Sur la plage du casino, une signalétique oriente le public afin de ne pas déranger les gravelots pendant la nidification.