La criste marine est une plante qui croît d’ordinaire sur les rochers et les falaises, dans la zone battue par les embruns. Un de ses noms vernaculaires y fait allusion puisqu’on l’appelle aussi perce-pierre. Mais vous objecterez qu’il n’y a pas de rochers au platier et vous aurez raison. Ici le crithme maritime s’accomode de sable et d’embruns. On peut en trouver une station du côté de la plage du Casino, en retrait du cordon dunaire en formation.
Elle satisfait à son goût pour les milieux plus durs en s’installant à plusieurs endroits sur les jetées de Grand et Petit-Fort.
Aimant le sel, la criste marine est une plante commune sur l’ensemble du littoral français. Son système racinaire, qui s’enfonce très profondément, est adapté à la sécheresse. C’est une plante vivace, ligneuse à la base. Elle semble chez nous à la limite nord de sa répartition. On peut néanmoins en observer sur la côte belge.
Connue dès l’Antiquité, citée par Pline et Dioscoride, elle a retenu l’attention pour ses propriétés médicinales, antiscorbutiques entre autres, et condimentaires. Les feuilles confites au vinaigre peuvent accompagner les salades. Elles peuvent aussi se manger crues. Cependant n’oubliez pas que les spécimens du platier sont situés dans la réserve et donc protégés. A ce titre, ils ne sont pas consommables par les visiteurs bipèdes…
Elle répond à de nombreux noms vernaculaires : criste marine, crithme maritime, crithmum, fenouil marin, perce-pierre. Pour lever les ambiguïtés, son nom scientifique est : Crithmum maritimum. C’est une plante de la famille des Apiacées, c’est-à-dire de la carotte ou du panicaut.
Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Criste_marine
– Encyclopédie des plantes alimentaires, 700 espèces, Michel Chauvet, Belin 2018.
