Sous les élytres colorées se cache un redoutable prédateur, un « tigre » pour les autres insectes qui lui passent devant les mandibules. La langue anglaise est plus explicite, elle le nomme « northern dune tiger beetle » (le scarabée tigre des dunes du nord).
C’est un coléoptère vif, bon coureur, qui ne se laisse pas approcher de trop près. Il saute et s’envole un peu plus loin, dès qu’il se sent dérangé. Le photographier sans téléobjectif est difficile. La nuit, il s’enterre dans le sable. Vous pourrez le rencontrer les journées ensoleillées d’avril à octobre, plutôt du côté de la dune blanche.
La cicindèle hybride affectionne le sable et les graviers, pourvu qu’ils soient bien exposés au soleil. Les premières chaleurs du printemps la font sortir de l’hibernation. Les accouplements se forment de mai à juin. L’accouplement des insectes nouvellement éclos se fera plutôt en août et en septembre.
La larve vit dans un puits vertical qu’elle creuse et élargit progressivement. Il pourra atteindre 40 cm de profondeur. Elle se poste en général à l’entrée du trou, pour attraper insectes ou araignées de passage. Sa métamorphose prend deux ans.
La cicindèle hybride est répartie sur toute la France dans les lieux sablonneux. Ainsi on la rencontre sur les bords de rivière, dans les carrières de sable. Elle est commune dans les dunes.
Source : Petits animaux des dunes et des landes, L. Lyneborg et A. Darlington, Fernand Nathan 1974