Jour de chance que celui-ci, quand des petits de bergeronnette grise attendaient la becquée devant l’observatoire principal. La bergeronnette est assez farouche et ne se laisse d’ordinaire pas approcher, même pour une photo. Ici, le devoir maternel a été plus fort que la peur.
On la reconnaît à son balancement de queue caractéristique et qui lui vaut le nom de hoche-queue. Les jeunes qui n’ont pas encore quitté le nid ont déjà cette attitude.
La bergeronnette grise, au vol ondoyant, affectionne les endroits ouverts et la proximité de l’eau. On la rencontre aussi près des habitations. Elle se nourrit de mouches, petits papillons, coléoptères et autres petits insectes, avec une préférence cependant pour les espèces aquatiques.
Elle construit son nid dans une cavité, un trou de mur, sous un toit… Peut-être ici dans une cavité du blockhaus qui sert de base à l’observatoire. Cinq ou six œufs sont pondus d’avril à juillet. Les deux parents nourrissent les petits, qui peuvent voler une quinzaine de jours après la naissance. Une semaine encore, ils seront indépendants.
La bergeronnette grise est une migratrice partielle. Certains individus descendent vers le sud pendant l’hiver. On peut aussi rencontrer chez nous la bergeronnette de Yarrel, espèce britannique très ressemblante, mais avec un dos plus foncé et même noir en été.
Elle est un oiseau commun sur l’ensemble du territoire national. Son goût pour les espaces dégagés fait qu’on peut l’observer assez facilement en ville sur des parkings ou dans les cours d’écoles, à l’heure où les élèves travaillent.
Le nom bergeronnette n’a, en dépit d’une ressemblance indiscutable avec le mot berge, rien à voir avec les berges de rivières ou d’étangs. Il veut dire « petite bergère » et renvoie à la bergerie qui abrite de nombreux moucherons qui assurent le casse-croûte de notre bergeronnette.