Le bécasseau sanderling est un petit limicole qui fréquente la plage en automne et en hiver. Migrateur infatigable, il niche à proximité du cercle polaire (Canada, Alaska ou nord de la Sibérie). Dès juillet, les tout premiers sont de passage chez nous sur la route vers le sud. Certains resteront passer l’hiver sur la côte.
Oiseau très vif, le sanderling court au bord de la mer à une vitesse étonnante. « Il semble plus rouler que courir : on ne voit même plus le mouvement des pattes. » écrit Paul Géroudet, l’ornithologue suisse à qui nous devons la partie consacrée aux oiseaux des « Guides du naturaliste » Delachaux et Niestlé.
Si le groupe que vous avez repéré n’est pas trop important et que vous n’avez pas de gestes brusques, vous pourrez vous en approcher jusqu’à une dizaine de mètres, voire un peu moins, car cet oiseau dodu mais rapide est relativement peu farouche. Les grands groupes sont beaucoup plus instables et méfiants. Une contrariété chez l’un des bécasseaux et… c’est un nuage qui décolle pour aller se poser un peu plus loin sur la ligne du rivage.
Ces va-et-vient incessants sont consacrés à la quête de nourriture. L’eau de la vague qui vient mourir sur le sable apporte des invertébrés. Elle rend le sable plus meuble et ainsi plus facile la capture de vers ou de petits crustacés qui font l’ordinaire du sanderling.