L’achillée millefeuille, fleur des bords des chemins et des pâtures, a trouvé un terrain à son goût au platier. Vous la rencontrerez le long du platelage en plusieurs endroits.
Elle doit son nom à Achille, héros de la guerre de Troie, qui aurait utilisé ses propriétés médicinales pour soigner les blessures.
Elle a, en effet, la réputation de favoriser la cicatrisation. On la connaît aussi sous les appellations d’herbe aux coupures, d’herbe au charpentier, de saigne-nez, d’herbe militaire. Du reste, la médecine populaire lui reconnaît bien d’autres propriétés : toniques, digestives, hémostatiques, amères, stomachiques, antispasmodiques, emménagogues, hypotensives et antihémorroïdales… une véritable armoire à pharmacie ! Dans une autre utilisation, A. Masclef, botaniste du 18ème siècle dernier, nous dit « que les animaux la recherchent assez avidement en feuilles et à l’état vert, mais qu’une fois desséchée, elle donne du foin dur et médiocre … « .
Cette plante de taille petite à moyenne (de 30 à 60 cm) est très commune. Elle pousse à l’état sauvage dans toutes les régions tempérées du globe et se multiplie par les rhizomes. Ses feuilles vert foncé, très allongées et finement découpées sont caractéristiques et facilement reconnaissables. Les inflorescences peuvent être blanches ou rosées. Elle fleurit de mai à septembre. La pollinisation se fait par de nombreux insectes : papillons de nuit, abeilles sauvages, syrphes… Les oiseaux granivores participent à la dispersion des graines. Depuis peu des variétés horticoles sont utilisées dans les massifs floraux au cœur des villes.
Sources :
– Flore des friches urbaines, Audrey Muratet, Myr Muratet, Marie Pellaton, Editions Xavier Barral, Paris, 2017.
– Atlas des plantes de France, utiles, nuisibles et ornementales, A. Masclef, 1891 (l’Abbé Amédée masclef fut professeur de sciences naturelles au petit séminaire d’Arras).
– Achillée millefeuille sur Wikipédia.