Familier des parcs et jardins, le cygne tuberculé est un habitué du platier. Régulièrement un à deux couples nichent sur la réserve. Toujours en couple ou en famille, vous pourrez souvent l’observer à l’observatoire principal ou depuis l’observatoire de la digue Taaf à l’est. Pouvant atteindre 14 kg, l’animal est imposant et sait se faire respecter. Il est très facile à identifier. Le corps est blanc immaculé. Le bec est orange, surmonté d’une caroncule légèrement plus importante chez le mâle. Une caroncule est une excroissance sur le haut du bec. Le mâle et la femelle ont le même plumage. Les jeunes sont gris brun.
Le cygne tuberculé est un animal qui a du caractère. Très territorial, il ne supporte pas la venue d’un congénère qui pourrait perturber son couple ou se nourrir sur ses terres. Au printemps, il n’est pas rare d’observer de grandes manœuvres bruyantes, destinées à intimider un importun. Pendant la période de nidification le cygne ne craint personne. Il est tout à fait capable de venir pincer sans ménagement les mollets d’un promeneur qui se serait approché trop près du nid. Les nichées souvent de 5 jeunes peuvent aller jusqu’à 7 individus.
Le cygne est un migrateur partiel. L’hiver, les populations sédentaires sont rejointes par des oiseaux originaires d’Europe du Nord et de l’Est. Le vol est, compte tenu de la taille de l’oiseau, particulièrement bruyant et impressionnant. Les décollages et atterrissages sont très spectaculaires.
Très souvent en couple, les deux amoureux évoluent de manière très mimétique. La fidélité à vie qui est souvent attribuée au cygne relève davantage de la légende que de l’observation scientifique. En effet, les couples se font et se défont facilement d’une année sur l’autre.
Animal protégé et ayant peu de prédateurs, il aurait tendance parfois à devenir envahissant. Exclusivement végétarien, il ne dédaigne pas goûter aux cultures. Son attirance pour les pousses de choux fleur lui a causé quelques ennuis dans le marais audomarois où il prospère. Depuis, 2004, la parc naturel régional des caps et marais d’Opale a été à l’initiative de la mise en place d’un comité de suivi et d’opérations de régulation. Les mesures consistent essentiellement en des opérations de stérilisation des nids et des tirs d’effarouchement. Pour permettre le suivi des individus ceux-ci sont bagués. En fait de bague il s’agit d’un collier jaune très visible pour les observateurs. Certains individus bagués ont déjà été observés sur le territoire de la réserve. Si vous en observez un, vous êtes invités à enregistrer votre observation sur le site dédié.
Sources :
Pourquoi baguer les cygnes
La régulation des cygnes sur l’audomarois
Le cygne tuberculé sur oiseaux.net
Le cygne tuberculé sur wikipedia