Vous la trouverez au platier sur la dune blanche, en bordure de la dune embryonnaire, voisinant avec l’oyat ou le liseron soldanelle. On l’appelle euphorbe des sables, euphorbe des dunes ou euphorbe maritime. Pour lever toute ambiguïté, son nom scientifique est Euphorbia paralias.
Les racines de l’euphorbe des sables s’enfoncent très profondément dans le sable, pour trouver l’eau nécessaire à sa survie. C’est une plante vivace, commune sur les côtes sableuses.
Les tiges contiennent un liquide (latex) blanc, visqueux, toxique, irritant au contact de la peau. Elle était utilisée en médecine populaire en application contre les verrues.
Cette toxicité n’arrête pas pour autant la chenille du sphinx de l’euphorbe qui l’adore au point d’en avoir fait sa nourriture quasi exclusive. Cette chenille aux couleurs chatoyantes peut atteindre 8 cm. Sa superbe livrée décourage les prédateurs qui y voient le signe d’un goût infect… et donc la respectent.
Elle se transforme ensuite en un papillon assez terne aux ailes antérieures brun grisâtre et aux ailes postérieures roses, mesurant 64 à 78 mm d’envergure.