Arrivé depuis quelques années, le héron garde-bœufs accompagne occasionnellement les vaches ou les poneys des Highlands de la réserve. Cet oiseau, inconnu ici au siècle dernier se montre de plus en plus, même à la mauvaise saison.
Au premier coup d’œil, on pourrait le confondre avec l’aigrette garzette mais il est plus petit que cette dernière et a une posture plus voûtée au repos. Dans le détail le bec du garde-bœufs est jaune et court alors que celui de l’aigrette est noir et plus long.
Originaire d’Afrique, il est fréquent en Espagne (Andalousie) est dans le sud de la France (Camargue). Ses effectifs sont en augmentation très forte chez nous ces dernières années et son aire de répartition est en extension vers le nord. Parmi les explications on peut envisager que nos hivers de moins en moins rigoureux lui sont favorables. Par le passé des tentatives d’installation ont été anéanties par de fortes périodes de gel hivernal.
Moins aquatique que ses cousins, les hérons cendrés et les aigrettes, il accompagne les bovins et profite des insectes et invertébrés que ceux-ci dérangent. Son régime alimentaire est essentiellement insectivore, mais une grenouille ou un mulot distraits qui passent à sa proximité peuvent très bien faire son affaire.
Sur la réserve, vous pourrez l’observer auprès du bétail. Farouche, il est sensible au dérangement et le photographier de près demande de la patience et du calme depuis l’un des petits observatoires. Une cavalcade intempestive ou un groupe de visiteurs bruyants suffit à lui faire prendre immédiatement ses distances.