La bécassine de marais aime bien les bords de mare, où elle peut facilement enfoncer son long bec dans la vase. Elle y cherche essentiellement des petits invertébrés. L’individu photographié ici était au bord de la mare près du petit observatoire à l’ouest de l’observatoire principal. D’un naturel assez farouche, la bécassine ne se laisse pas approcher et seule une entrée discrète dans le petit observatoire a permis de l’observer d’aussi près..
Son destin est lié à la présence de milieux humides. La disparition progressive de ceux-ci contribue ainsi mécaniquement à la réduction des effectifs de bécassines. Son goût pour la vase a aussi une autre conséquence, celle de l’obliger à migrer vers le sud, quand les hivers sont trop rigoureux et que la vase est gelée.
La bécassine hiverne sur le platier. Au cours des années 2000, l’effectif des hivernants était estimé entre 20 et 30. A la même période, un couple a été régulièrement comptabilisé comme nicheur. Elle nidifie de la fin avril au mois de mai. Une unique ponte est composée de quatre œufs. Le nid est une dépression garnie d’herbes, cachée par la végétation. La couvaison est assurée par la femelle pendant 18 à 22 jours. Les jeunes quittent le nid peu après l’éclosion et sont indépendants une vingtaine de jours plus tard.
En halte migratrice, des effectifs de l’ordre d’une centaine de bécassines des marais ont pu être observés. Le pic de fréquentation se situe alors aux alentours du mois d’octobre.